• Marguerite Rutan, martyre de la Révolution (31 octobre 2010)

    Bienheureuse Soeur Marguerite Rutan

    Notre Dame de Bon-Secours fait pitié au Maire

     

    Née le 23 avril 1736, à Metz, la huitième de 15 enfants, Marguerite Rutan est initiée aux travaux de son père, architecte. Elle apprend à s’occuper des enfants. Le 23 avril 1757, elle entre dans la Compagnie des Filles de la Charité. Cinq mois après, elle quitte l’internat des novices pour Pau, poste de confiance. L’Hôpital, pour relever ses finances, lui confie en sus des malades, la direction de la Manufacture des Enfants trouvés.

    En 1793 elle est à Dax. C’est la période de la terreur. Certains réclament l’expulsion des sœurs. L’évêque, pourtant constitutionnel, les soutient et se prononce pour leur maintien. Le 3 octobre 1793, les religieuses doivent choisir : le serment à la Constitution ou l’expulsion. A l’unanimité, elles refusent de prêter serment. Les services qu’elles rendent chaque jour aux pauvres et aux malades de la ville sont tels que personne n’ose demander leur renvoi. La Terreur cependant s’installe à Dax et accélère le processus : la maison des Capucins et celle des Carmes ont déjà été transformées en prison. A la fin de l’année, sœur Marguerite est accusée d’avoir « par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain ». Elle est envoyée à la maison de réclusion des Carmes.

    Marguerite Rutan, martyre de la Révolution (31 octobre 2010)

    Le 9 avril 1794 elle comparaît devant un tribunal révolutionnaire. On a trouvé chez elle des papiers compromettants : des prières, et lettres des défunts hospitalisés qu’elle devait garder pour leurs familles. Les tambours couvrent ses paroles de défense. Sentence de mort immédiate prononcée.

    Marguerite Rutan, martyre de la Révolution (31 octobre 2010)

    Sœur Marguerite chante le Magnificat en montant à l’échafaud. Elle repousse le bourreau en disant « Aucun homme ne m’a jamais touchée ! ». Puis, elle ôte elle-même son mouchoir de tête et ses fichus de cou. Un an plus tard, le directoire du district déclare : « La commune de Dax regrettera longtemps cette femme vertueuse qui, par caractère tenant à son opinion religieuse, a été inhumainement sacrifiée sur des motifs dont la preuve reste encore à acquérir ». Martyre de la foi Le 9 avril 1805, date anniversaire de son exécution, un acte civil solennel de réparation est adressé pour la respectable victime. Maintenant reconnue martyre de la foi, il n’est plus nécessaire à sœur Marguerite Rutan d’attendre un miracle pour être béatifiée. Sa probable béatification future sera peut-être l’occasion de la faire davantage connaître dans le diocèse de Metz.

    il semble qu’elle soit plus connue dans les Landes qu’en Lorraine, même s’il existe une rue Marguerite Rutan à Metz (dans le quartier de Vallières, parallèle au boulevard de l’Europe et perpendiculaire à la rue des Petites Sœurs).

    Eglise catholique de Moselle

    1 Commentaire

    Commentaire écrit le mercredi 12 janvier 2011 à 10:10:37 (lien) corse TB pour cette soeur de la Charité, Marguerite RUTAN. Je pense seulement que l'évêque de Metz Mgr Raffin n'aura pas l'outrecuidance d'aller pavaner aux fêtes en son honneur, lui qui s'emploie à détruire les lazaristes dans l'évêché de Metz.

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