• Fratin, la beauté animale (3 septembre 2011)

    Totems extra-terrestres au jardin botanique

    Le métal sublimé d'Alain Vuillemet

    Fratin, la beauté animale (3 septembre 2011)

    Né à Metz, Christophe Fratin (1800-1864) est, avec Antoine-Louis Barye, le principal sculpteur animalier français du XIXe siècle. Elève de Carle Vernet et Théodore Géricault à Paris, Fratin connaît des succès répétés au Salon qui lui valent de nombreuses commandes en France et à l'étranger. Ses sculptures animalières animées d'une fougue romantique trouvent leur clientèle jusqu'en Angleterre, en Allemagne, en Russie ou aux Etats-Unis. Son groupe Aigles se disputant un bouquetin sera en 1863 la première sculpture installée dans un jardin public de New York.

    Familier des Messins, le Cheval pur-sang a été commandé en 1848 par le ministère de l'Intérieur, exposé au Salon de 1850, et donné deux ans plus tard à la ville de Metz pour orner l'Esplanade. L'oeuvre est mal reçue des critiques locaux qui lui reprochent le mouvement artificiel de la queue et la faiblesse des pattes. A la veille de la première Annexion, l'érudit Benoît Faivre demande "que l'on débarasse l'horizon de ce pauvre cheval de bronze qui occupe sottement une si belle place". En figurant un pur-sang fin et nerveux, au mouvement subtil, étude rigoureuse d'un cheval à l'amble dans l'esprit de Géricault, Fratin avait fait le choix d'un réalisme inédit, bien éloigné des représentations équestres animées par un dynamisme de convention.

    Devant le Palais de Justice

    Fratin, la beauté animale (3 septembre 2011)

    Fratin, la beauté animale (3 septembre 2011)

    En 1856, la ville de Metz reçoit de l'Etat un groupe en bronze de Fratin, Aigles (modèle de 1852), installé sur l'Esplanade puis au Jardin botanique en 1890. Deux aigles s'acharnent sur un jeune cerf tombé à terre. L'exactitude anatomique et la vérité des matières sont servis par une ciselure admirablement nerveuse et refouillée. On y retrouve la fascination toute romantique du sculpteur pour la violence du combat animalier qui donne à voir au public la survivance de forces naturelles que la civilisation a domestiquées.

    Raphaël Mariani, attaché de conservation aux Musées de La Cour d'Or,

    cité dans le hors-série du Metz Magazine "Le voyage du patrimoine" - Rédacteur en chef : Christian Legay.

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