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Là où les socialistes passent, même l'herbe ne repousse pas !

Dominique Gros invitait ce soir certains habitants à la projection du film "solutions locales pour un désordre global" de Coline Serreau au cinéma Cameo Ariel :

Une soixantaine de personnes étaient présentes, avec René Darbois, Adjoint au Maire, et Gérard Botella, Conseiller municipal de Sainte Ruffine 57, Conseiller communautaire de Metz Métropole, Président de la Maison des Alternatives Ecologiques et Citoyennes (MAEC), tous deux du parti Europe Ecologie Les Verts, et soutenant la plateforme de revendications de la gay pride.

Lors de sa courte introduction, René Darbois a informé les spectateurs qu'un film sur le même sujet du développement durable, Pollen, serait projeté jeudi et vendredi à 1000 enfants de 30 classes des écoles de Metz.

Le film de Coline Serreau dénonce à juste titre l'incroyable interdiction de commercialisation des semences naturelles au profit de variétés stériles qu'il n'est possible que de reproduire qu'artificiellement ; ce film dénonce également l'utilisation abusive d'engrais et pesticides. On est tous d'accord.

Cependant, l'esprit de ce film n'est pas bon :

- il est catastrophiste : la terre va devenir un désert avant 50 ans, ou même avant ; les hommes ne doivent plus se souhaiter "bon appétit" mais "bonne chance" tellement leur alimentation est néfaste ; toutes les eaux en France sont gravement polluées ;

- il est féministe : l'agriculture a été mécanisée pour aider à la reconversion de l'industrie de guerre ; les chars sont devenus des tracteurs, les explosifs des engrais, les gaz des pesticides ; le caractère masculin est responsable de cette catastrophe, les femmes vont sauver l'humanité !

- il est anti-capitaliste, comme s'il ne pouvait exister qu'une agriculture associative ou collectiviste, et non de petits propriétaires comme c'était le cas de nos paysans avant leur destruction par la politique menée, à grands coups de subventions européennes !

- j'ai remarqué aussi qu'il y a assez peu de jeunesse, de gaîté dans ce film, l'atmosphère est pesante.

Ce film ne représente pas le monde paysan français, il n'est rien dit de l'agriculture en Moselle ou en Lorraine où nous vivons, de notre terroir ; nous sommes donc en contradiction avec le titre "solutions locales", puisque le film nous ballade dans le monde entier, au Brésil, en Inde, de façon aussi globale que ce qu'il est sensé dénoncer. On a regroupé dans un cinéma des citadins pour parler d'agriculture, sans agriculteurs. Il en existe pourtant encore, de biens réels, pas seulement sur pellicule, mais proches de chez nous, et ils ont beaucoup de mal à survivre. Je pensais à eux pendant la projection du film.

Je trouve également contradictoire de nous montrer des images horribles d'animaux mutilés dans des élevages intensifs, ou de terre stérilisée, alors que les images d'avortements sont soigneusement cachées, ces méthodes allant bien également à l'inverse de la nature vers laquelle on voudrait revenir.

Et puis, comment peut-on proner toutes sortes d'avancées au sujet de la famille, en étant signataire de revendications liées à la gay pride, et totalement contradictoires au respect de la nature ? Promouvoir l'homosexualité, le changement de sexe d'un côté, l'utilisation de semences et de moyens naturels de l'autre, je ne comprends pas. N'est-il pas choquant de donner de la viande à manger aux vaches, les rendant ainsi carnivores ?

Quelques paysans du film :

Human planet

1 Commentaire

Commentaire écrit le vendredi 8 avril 2011 à 04:16:42 (lien) Léon Tout à fait d'accord avec votre commentaire. Concernant le film "Pollen" je vous le conseille si vous avez l'occasion de trouver une salle qui le projette... Pour ma part j'ai dû aller jusqu'à Perpignan le 27 mars pour le voir car à Metz ...il n'était pas à l'affiche ! Les images sont formidables, certes on n'apprend pas grand chose et le commentaire est trop monotone et omniprésent mais, rien que pour les prises de vues ce film vaut le détour ! Vous citez M. Darbois : que fait-il concrètement à Metz pour concrétiser son discours pseudo écologique en actions visibles, palpables et efficaces dans la durée ? A part les paroles... où sont les actes ?